Alors que depuis des semaines les médias nous divertissent avec les « affaires » et autres valses des ministres, une chose, elle, reste inchangée : le gouvernement maintient le cap vers la casse sociale généralisée. Ces derniers mois les défaites des travailleurs se sont accumulées face à l’intransigeance et l’arrogance de l’équipe macroniste au pouvoir : Loi travail XXL qui nous fragilise toutes et tous dans nos droits et nos acquis face à des patrons toujours plus avides de profits, réforme des instances représentatives du personnel, casse de la SNCF et attaque du statut cheminot, etc.
Pour autant la classe politique au pouvoir ne semble pas rassasiée et ne cesse d’annoncer des projets de réforme tous plus inquiétants les uns que les autres. Parmi eux, citons le projet de réforme des retraites qui profile un système de cotisation à point encore plus inégalitaire, celle de l’assurance chômage qui s’apprête à fragiliser encore davantage les privés d’emploi, ou encore la fin des cotisations liées aux assurances maladie et chômage qui préfigure, à plus ou moins long terme, leur remise en cause. La réforme de la distribution de la presse qui vise à livrer ce secteur au principe de la concurrence débridée et ce, au détriment des conditions de travail des salariés de Presstalis et du pluralisme de la presse a également de quoi nous alarmer (exit ainsi les possibilités de distribution des petits canards).
En somme, le gouvernement, et avec lui le patronat, n’a qu’un projet en tête : précarisation pour chacun et concurrence entre tous. De même qu’il n’a qu’une solution à la bouche face aux problèmes économiques et sociaux : la libéralisation.
Il est plus que temps de stopper les attaques de ce pouvoir contre le prolétariat. Car, dans le même temps où les cadeaux au patronat se succèdent, avec notamment la suppression récente de L’ISF et son remplacement par l’IFI (ne taxant plus que les biens immobiliers), où les dividendes des actionnaires augmentent de façon éhontée, les salaires des travailleurs actifs, les pensions des retraités, les aides aux sans-emploi stagnent voire diminuent. Au travail ou à la retraite, les différences de revenus entre hommes et femmes ne changent pas.
Cette première année de gouvernance Macron a été une année de recul social historique. Chez le nouveau président, le cynisme sans limite bien connu des politiciens « de carrière » s’est teinté d’un fanatisme idéologique se traduisant par un mépris de classe pleinement assumé et une volonté obsessionnelle d’assaisonner tous les pans de notre vie à la sauce néolibérale. Si nous voulons stopper les classes possédantes dans leur projet de destruction de nos acquis et de nos droits, le 9 octobre doit être le début de la contre-offensive de tous les exploité-e-s, sans-emploi, retraité-e-s, étudiant-e-s. Toutes et tous nous devons mettre un terme aux « réformes » régressives, aux attaques contre le droit social en commençant par nous organiser localement, dans nos lieux de vies et de travail. Toutes et tous nous devons nous unir pour la défense des services publics, des statuts généraux ou spéciaux, pour nous opposer aux milliers de suppressions de postes annoncées dans la fonction publique, aux attaques répétées contre le Code du travail.
La manifestation interprofessionnelle du 9 octobre doit être le début d’une reconquête et d’une extension de nos acquis.
Le 9 octobre : stoppons la casse sociale.
Le 9 octobre : affirmons haut et fort nos revendications.
Le 9 octobre : reprenons l’offensive contre le pouvoir.
Le 9 octobre : retrouvons le chemin de la lutte victorieuse, le chemin qui doit nous mener vers une société égalitaire et libertaire.
Groupe Salvador-Seguí
Paris, le 08 octobre 2018