Face à une Direction qui fait la sourde oreille, les grévistes de l’Hôtel Park Hyatt Vendôme (principalement femmes de ménage) continuent leur combat. En grève depuis maintenant plus de deux mois, les salarié-e-s maintiennent leur présence quotidienne devant les portes de cet hôtel parisien situé 5 rue de la Paix (c’est-à-dire en plein quartier du luxe tant vanté de notre pays). Toujours aussi déterminé-e-s à obtenir satisfaction elles/ils animent le piquet de grève à partir de 10h30 avec le matériel qui va avec : mégaphone, affiches, banderoles, drapeaux sans oublier leur caisse de soutien.
Actuellement salarié-e-s par le groupe de sous-traitance STN, leurs revendications n’ont pas changé, les principales étant :
- Embauche directe par l’hôtel Park Hyatt.
- Augmentation de salaire de 3 euros de l’heure.
- Mise en place d’une prime d’ancienneté.
- Remboursement du ticket de transport…
Silence, mépris et répression sont les réponses des deux Directions (hôtel et groupe de sous-traitance). Une première intervention de la police il y a un mois, s’était soldée par deux grévistes à l’hôpital. Dès le lendemain leurs camarades étaient de retour pour animer le piquet de grève. Mardi 27 novembre, la police est encore intervenu pour les déloger, se « contentant » cette fois de confisquer tout le matériel de propagande : banderoles, affiches, drapeaux et table de présentation de documentation et tracts. Persévérant-e-s ils/elles étaient de retour le lendemain avec d’autres affiches, drapeaux et leurs gilets (rouges ceux-là), et toujours aussi bien organisé-e-s (la plupart sont syndiqué-e-s à la CGT-HPE).
La grève étant quelque chose de sérieux mais pas triste, les slogans sont clamés au son de la musique et des « casserolades » pour affirmer « qu’on ira jusqu’au bout, jusqu’à Noël et au-delà s’il le faut ».
On peut les croire sur parole.
Groupe anarchiste Salvador-Seguí
Paris, le 28 novembre 2018
Groupe anarchiste Salvador-Seguí 